Que ce soit simplement dans l’optique d’adopter des pratiques écoresponsables au sein de votre organisation ou pour prévoir l’implantation d’un système de gestion du développement durable en entreprise, il est primordial de bien s'informer sur les principes, règles et notions qui régissent le développement durable au Québec.
La motivation des dirigeants et des parties prenantes est un facteur clé dans le processus du développement durable et c’est pourquoi, dans un premier temps, il faut bien savoir cibler ses motivations et s’assurer de comprendre ce qu’implique de débuter une telle démarche.
Pour sa part, l’équipe Delta à cru bon de déterminer six règles d’engagement qui définissent plus clairement ces implications.
Les règles de l'engagement en développement durable
- Implication : La participation des dirigeants et la mise à contribution des différents intervenants (employés, fournisseurs, etc) dans la prise de décision et dans la réalisation des stratégies de développement durable.
- Collaboration : Favoriser l’écoute, le dialogue et le leadership participatif par la mobilisation des parties prenantes autour d’actions durables concrètes. Encourager les parties prenantes à exprimer leurs idées et opinions, lesquelles seront considérées dans le développement des stratégies et opérations.
- Responsabilité : S’engager à rendre des comptes, utiliser des indices de durabilité valides et fiables ainsi qu'à répondre des impacts positifs et négatifs de nos opérations sur l’environnement, la société et l’économie.
- Transparence : Rendre l’information publique et accessible relativement aux enjeux et aux impacts des opérations de l’organisation.
- Bien-être : Considérer que l’humain doit être au cœur des préoccupations et que l’épanouissement personnel et le bien-être doivent faire partie intégrantes des opérations de gestion.
- Connaissances : Favoriser la recherche d’information et encourager l’approfondissement des connaissances dans les domaines d’opérations de l’organisation et de ses parties prenantes, notamment en ce qui concerne la gestion du développement durable. Assurer la pérennité de l’information et son transfert dans le but d’améliorer sa compréhension et ses applications.
Dans un deuxième temps, il est utile de bien cerner les principes de bases qui servent à déterminer les lois et règlements imposés par les gouvernements. Le développement durable est devenu un enjeux primordial au niveau national et international, c’est pourquoi ces principes ont été établi, afin de guider les entreprises au devant du changement.
Les 16 Principes du développement durable
- «santé et qualité de vie»: les personnes, la protection de leur santé et l’amélioration de leur qualité de vie sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Les personnes ont droit à une vie saine et productive, en harmonie avec la nature;
- «équité et solidarité sociales»: les actions de développement doivent être entreprises dans un souci d’équité intra et intergénérationnelle ainsi que d’éthique et de solidarité sociales;
- «protection de l’environnement»: pour parvenir à un développement durable, la protection de l’environnement doit faire partie intégrante du processus de développement;
- «efficacité économique»: l’économie du Québec et de ses régions doit être performante, porteuse d’innovation et d’une prospérité économique favorable au progrès social et respectueuse de l’environnement;
- «participation et engagement»: la participation et l’engagement des citoyens et des groupes qui les représentent sont nécessaires pour définir une vision concertée du développement et assurer sa durabilité sur les plans environnemental, social et économique;
- «accès au savoir»: les mesures favorisant l’éducation, l’accès à l’information et la recherche doivent être encouragées de manière à stimuler l’innovation ainsi qu’à améliorer la sensibilisation et la participation effective du public à la mise en oeuvre du développement durable;
- «subsidiarité»: les pouvoirs et les responsabilités doivent être délégués au niveau approprié d’autorité. Une répartition adéquate des lieux de décision doit être recherchée, en ayant le souci de les rapprocher le plus possible des citoyens et des communautés concernés;
- «partenariat et coopération intergouvernementale»: les gouvernements doivent collaborer afin de rendre durable le développement sur les plans environnemental, social et économique. Les actions entreprises sur un territoire doivent prendre en considération leurs impacts à l’extérieur de celui-ci;
- «prévention»: en présence d’un risque connu, des actions de prévention, d’atténuation et de correction doivent être mises en place, en priorité à la source;
- «précaution»: lorsqu’il y a un risque de dommage grave ou irréversible, l’absence de certitude scientifique complète ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir une dégradation de l’environnement;
- «protection du patrimoine culturel»: le patrimoine culturel, constitué de biens, de lieux, de paysages, de traditions et de savoirs, reflète l’identité d’une société. Il transmet les valeurs de celle-ci de génération en génération et sa conservation favorise le caractère durable du développement. Il importe d’assurer son identification, sa protection et sa mise en valeur, en tenant compte des composantes de rareté et de fragilité qui le caractérisent;
- «préservation de la biodiversité»: la diversité biologique rend des services inestimables et doit être conservée pour le bénéfice des générations actuelles et futures. Le maintien des espèces, des écosystèmes et des processus naturels qui entretiennent la vie est essentiel pour assurer la qualité de vie des citoyens;
- «respect de la capacité de support des écosystèmes»: les activités humaines doivent être respectueuses de la capacité de support des écosystèmes et en assurer la pérennité;
- «production et consommation responsables»: des changements doivent être apportés dans les modes de production et de consommation en vue de rendre ces dernières plus viables et plus responsables sur les plans social et environnemental, entre autres par l’adoption d’une approche d’écoefficience, qui évite le gaspillage et qui optimise l’utilisation des ressources;
- «pollueur payeur»: les personnes qui génèrent de la pollution ou dont les actions dégradent autrement l’environnement doivent assumer leur part des coûts des mesures de prévention, de réduction et de contrôle des atteintes à la qualité de l’environnement et de la lutte contre celles-ci;
- «internalisation des coûts»: la valeur des biens et des services doit refléter l’ensemble des coûts qu’ils occasionnent à la société durant tout leur cycle de vie, de leur conception jusqu’à leur consommation et leur disposition finale.
Source : Loi sur le développement durable du Québec, chapitre D-8.1.1 - 2006, c. 3, a.
En conclusion, assurez-vous d'être bien outillé, motivé et accompagné par des professionnels avant d'entreprendre ces démarches.
Afin de bien cibler vos motivations et les enjeux du développement durable dans votre organisation, n'hésitez pas à nous contacter, il nous fera plaisir d'orienter vos réflexions.
Olivier Berthelot